LA MÉSANGE À TÊTE NOIRE EST EN PÉRIL

Il faut trouver des sous pour sauver Pen Duick !

Pen Duick est le nom du premier bateau d’Éric Tabarly, un voilier de type ancien qui appartenait auparavant à son père. Ce fut également le nom de ses différents voiliers, de Pen Duick II à Pen Duick VI, avant l’avènement du sponsoring. Ce nom signifie en breton (la graphie est francisée, l’orthographe correcte étant Penn Duig) « petite tête noire » (pen : tête, du : noir, et ick est la marque du diminutif). C’est ainsi que l’on désigne les mésanges noires.

 

il faut trouver des sous pour sauver pen duick

Premier de la longue lignée des Pen Duick et enfant chéri d’Eric Tabarly, Pen Duick (comme l’appellent les puristes qui ne donnent jamais de numéro à celui-là) vient d’entrer aux fameux chantiers du Guip, à Brest, pour y subir une restauration jugée urgente et indispensable par les spécialistes afin de sauver cette légende navale en péril.
Actuellement géré par une association d’amis de l’ex-«idole des houles» mais resté propriété de la femme d’Eric, Jacqueline, et de sa fille, Marie, ce cotre aurique dessiné par William Fife Junior et construit en Irlande en 1898 , avait subi en 1952 un premier refit complet organisé par Eric Tabarly lui-même qui avait alors utilisé l’âme en bois du voilier éreinté de son père, en guise de moule, pour en extraire une réplique parfaite en polyester. De 1983 à 1989, Pen Duick avait subi une seconde restauration totale aux chantiers Labbé de Saint-Malo.

«Il fallait absolument sauver le bateau de mon mari et je n’ai pas honte de faire la manche pour cela, explique Jacqueline Tabarly. Je sais que Pen Duick est le voilier mythique de ceux qui aiment la voile, et même de beaucoup d’autres français. C’est leur patrimoine, donc je me sentais autorisé pour faire appel à eux».
«Ces travaux, qui sont énormes, coûteront plus de 600 000 euros et Eric, qui y pensait souvent, n’avait pas pu les faire de son vivant, déclare encore Jacqueline Tabarly. Je sais que je ne naviguerai plus sur ce voilier mais j’en suis la propriétaire, donc la responsable morale. C’est donc à moi qu’il revient de faire la manche. J’assume !»
«La coque de Pen Duick étant à refaire totalement, nous allons utiliser la même méthode qu’Eric à l’époque. En partant de l’âme en polyester, nous allons refaire une coque à l’identique en verre-époxy» explique de son côté Louis Mauffret, responsable de ce projet aux chantiers du Guip.

«Pour l’instant, nous avons complètement déshabillé le bateau. Il est à poil ! Nous allons d’abord lui faire une peau extérieure. Puis nous lui fabriquerons une peau intérieure. Ensuite, nous referons les vaigrages et les membrures qui seront en frêne. On ne touche pas au pont, qui avait été refait en 2005, mais nous allons recentrer le mât qui, bizarrement, ne l’était pas parfaitement» précise Louis Mauffret.

«Comme l’avait déjà fait Eric, nous allons donc conserver l’âme de ce bateau mais il sera plus raide, à l’avenir. Donc il naviguera mieux» ajoute ce charpentier de marine. «Pen Duick était classé monument historique depuis 2016 mais cette restauration, bien que profonde, ne changera absolument pas l’esprit du voilier».

Toute peine méritant salaire, Jacqueline Tabarly et quelques anciens amis de son mari disparu au large de l’Ecosse en 1998 alors qu’il effectuait justement une manœuvre sur ce Pen Duick, ont décidé de lancer un appel aux dons afin de financer une partie de ces travaux estimés à près de 650 000 euros, plusieurs collectivités publiques ayant déjà annoncé leur participation à hauteur de 400 000 euros.

Un site internet a d’ailleurs été créé à cet effet, en guise de plate-forme de crowdfunding :
https://www.gwenneg.bzh/fr/PenDuick

Orages en mer : comment ça marche ?

Depuis plusieurs jours, le temps est spécialement instable et orageux, notamment à cause d’une dépression stationnant entre le golfe de Gascogne et la France, alors qu’un vaste anticyclone s’étire de l’Italie à la Scandinavie. Ce conflit de masses d’air engendre des orages violents et qui s’enchaînent. Explications.

Si les orages et notamment les fameux cumulonimbus sont la hantise des pilotes de ligne – même sur les gros porteurs du type A380 ou Boeing 747 –, il en est un peu de même sur un bateau. Qui n’a pas vu sous un orage le vent monter brutalement à 40-50 nœuds sous l’effet des rafales tout en tournant de 180 degrés et plus en quelques minutes ? À part le radar, et encore pas toujours, il est bien difficile de prévoir la trajectoire de l’orage et sa violence. Si, malgré les outils (les modèles numériques GFS, par exemple) dont disposent les météorologues de Météo France ou Météo Consult
– ces derniers peuvent prévoir un épisode orageux sur un département –, il reste difficile de «localiser» un orage à cinq milles près, et on l’a encore vu le dimanche 3 juin, quand la ville de Morlaix (Finistère) a été noyée sous les eaux en très peu de temps alors que les villes limitrophes ont été épargnées ou presque.

En France, les situations orageuses sont souvent soumises à une confrontation d’air chaud et humide venant d’Espagne ou du Maghreb, quand des hautes pressions du Nord de l’Europe apportent de l’air froid.

 Comment se forme un orage ?

Quand l’atmosphère est instable avec de l’air chaud à terre et de l’air froid en altitude, ce conflit de masses d’air engendre de manière brutale des précipitations importantes, de la grêle et des vents violents qui restent localisés. Un orage se développe presque toujours à partir d’un cumulus congestus, ce nuage bourgeonnant à l’aspect de chou-fleur qu’on aperçoit depuis le large se développer sur la côte. Ce cumulus évolue ensuite en cumulonimbus qui se distingue par sa hauteur, prenant de l’ampleur verticalement sur cinq à dix kilomètres. Sa couleur est sombre à la base (parfois même noire), sa forme est en enclume et sa température à son sommet est de -55 degrés. On l’appelle «nuage d’orage» car c’est lui qui met tout ce «bazar» ! Il peut même générer des trombes ou tornades très localisées qui ne durent que quelques minutes.

Quels sont les signes annonciateurs ?

L’air est moite, le vent quasiment nul. Il fait lourd. Le ciel s’assombrit avec la formation, justement, du fameux cumulonimbus. Des éclairs apparaissent loin. On entend le tonnerre. C’est au moment où ce cumulus se transforme en cumulonimbus que le processus orageux est irréversible ! Plus la base du nuage est sombre, plus son sommet s’élargit, plus il domine les autres nuages par sa hauteur, plus le vent soufflera fort ! Le phénomène peut être très violent.

 

Comment savoir si l’on risque de subir l’orage en mer ?

C’est toute la difficulté, même si les orages sont plus forts à terre et notamment sur les reliefs montagneux. Si l’orage n’est pas pile au-dessus du mât, il est bon de lever la tête et regarder la direction du vent en altitude afin de savoir s’il se dirige ou pas vers soi. La vitesse de propagation du son (le tonnerre) et de la lumière (éclairs) sont aussi des bons indices : le son se déplace à 300 mètres/seconde alors que la lumière va nettement plus vite, soit 300 000 kilomètres/seconde ! C’est pour cela qu’on distingue toujours l’éclair avant le tonnerre. La règle théorique stipule qu’il faut compter le nombre de secondes séparant les deux phénomènes. Normalement, pour connaître la distance de l’orage entre l’éclair et le tonnerre, on multiplie ce temps par trois. Par exemple, si l’on compte neuf secondes entre l’éclair et le tonnerre, l’orage sera alors à 9 x 300 mètres, soit 2,7 kilomètres ou 1,5 mille environ. Répéter cet exercice à chaque éclair permet de savoir si l’orage se rapproche ou s’éloigne. «Cette montée du vent peut être sans commune mesure avec le vent initial et les rafales monter à plus de 50 nœuds. La prévision, à très court terme certes, sera fiable à 100 % et la pluie ne va pas tarder. Les éclairs se produiront en même temps ou juste avant la pluie» explique le météorologue Louis Bodin, ancien routeur de Florence Arthaud et Paul Vatine et actuel prévisionniste sur RTL et TF1.

 Est-il possible d’anticiper l’arrivée de l’orage ?

Pas facile ! Le plus souvent les rafales arrivent brutalement, et ce avant les éclairs et la pluie. Le vent peut monter en moins d’une minute à 40 nœuds et bien plus. Bref, il faut vite réduire la voilure et gagner au large si l’on est près de la côte, la visibilité étant souvent quasiment nulle. Pour éviter que la foudre «grille» toute l’électronique, certains préconisent d’utiliser la chaîne d’ancre en la mettant au tour du mât pour la relier à la masse de la mer. Mais manipuler la chaîne à cet instant est plus que risqué ! Le premier réflexe serait de débrancher tous les instruments mais en pratique c’est juste quasiment impossible à moins d’avoir un tableau électrique de type 60 pieds Imoca ou VO 65, donc facilement accessible.

 Qu’est-ce que les grains orageux ?

Ce sont des grains violents et le plus souvent imprévisibles qui déboulent avant et pendant les orages. Autant la taille d’un grain «classique», suite à une rotation des vents au Nord-Ouest après le passage d’une perturbation atlantique, n’excède pas un mille, autant la taille des orages peut atteindre une dizaine de milles ou plus. Le front de rafales est très marqué dans sa partie avant (dans le sens de son déplacement) mais sa taille fait qu’il est difficile de l’éviter. De plus, outre le fait que le vent peut atteindre aisément 50 nœuds, il peut varier de 180 degrés ! Comme dit Jean-Yves Bernot, «on passe alors en mode survie en essayant de ne rien casser !» Tout est dit !

 

Sacré plan d’eau !

Cette image prise le 2 avril au-dessus de la Turquie depuis la Station spatiale internationale embrasse une bonne partie de la Méditerranée : la mer Egée, la Grèce, le talon et la pointe de la botte italienne et la Sicile ! Un sacré beau plan d’eau pour les amoureux de balade à la voile. Le reflet du soleil sur les eaux méditerranéennes met en évidence les îles grecques tandis que les nuages couvrent la Crète.

Voiles et Voiliers.

Les Sauveteurs en Mer

Mission, objet social

Ces évolutions ont été à l’origine des plans de modernisation Cap 2010 et Cap 2010+, mis en œuvre de façon volontariste par les équipes bénévoles et salariées de la SNSM à partir de 2008.

Ces plans de développement ambitieux concernent la modernisation des équipements individuels de sécurité et des équipements de sauvetage, la mise en œuvre d’une politique nationale de formation des sauveteurs, la prévention auprès du grand public et la réorganisation des fonctions de soutien au sein de l’association (recherche et développement de nouveaux équipements, systèmes d’information…).

Il s’agit de renforcer notre soutien à l’action des sauveteurs bénévoles dans la préparation et la conduite de leur mission de sauvetage et leur donner les garanties qu’ils sauront maîtriser toutes les situations auxquelles ils seront confrontés.

Il s’agit également de faire reconnaître la SNSM comme LA référence dans notre pays en termes de « sauvetage et de sécurité des personnes en mer ».
•    Notre vocation première est l’engagement bénévole et gratuit au service de la sauvegarde de la vie humaine en mer et sur les plages.
•    Pour honorer cette promesse, l’ensemble des bénévoles et volontaires de l’association font chaque jour preuve d’un investissement profond pour mener à bien nos trois missions principales : sauver des vies en mer et sur le littoral, former pour sauver, prévenir des risques. Notre objectif final : assurer une pratique de la mer plus sûre et respectueuse.

Une étoile sur le lac

5 JOURS DU LÉMAN

Quelques-uns des concurrents des 5 Jours du Léman, épreuve d’endurance en double disputée en monotypie sur des Surprise, fin juillet sur le lac Léman, se sont prêtés au jeu d’un concours photo sponsorisé par la voilerie Europ’Sails. Résultat : le jury composé de Pierre Fayet, président de la course, de Jean-Luc Lévêque, fondateur de la voilerie Europ’Sails, et des photographes Yves Ryncki et Loris von Siebenthal a dû départager une petite vingtaine d’images d’où se dégageait un thème largement prédominant, à savoir les levers et couchers de soleil. Il faut dire que les régatiers ont eu le temps d’immortaliser notre chère étoile et ses reflets sur le plan d’eau alpin. Car le principe de la course est le suivant : on navigue pendant 120 heures pile (cinq jours) en suivant un parcours précis autour du lac, et à la fin le vainqueur est celui qui a parcouru la plus grande distance. A ce jeu-là, Pierre Varin et Frédéric Peroche (Zig Zag) on tiré les marrons du feu avec un score de 817,6 kilomètres (assez loin malgré tout du record de 1 000 kilomètres établi en 2015) contre 573 pour le 26e et dernier bateau classé.

Cette photo est signée Mango, ou plutôt Joël Praz et Yann Kislig, les deux coskippers du Surprise ainsi baptisé. Ils ont pris la septième place du classement de la régate… et seulement la quatrième place du concours photo – mais à vrai dire l’image lauréate (signée Emanuel Müller et Lorenz Kausche sur SRS1) nous a moins convaincu… A noter au passage, concernant les deux photographes du jury, que l’un (Yves Ryncki) est le photographe officiel de l’épreuve, tandis que l’autre, Loris von Siebenthal, est un régatier talentueux qui a remporté l’édition 2017 des 5 Jours du Léman.

 

Voiles et Voiliers.

L’art du rappel en mode régate

Monotypie oblige, c’est dans le détail que se sont gagnées les manches. Notamment dans l’art du rappel où le moindre centimètre supplémentaire d’éloignement du moindre kilo humain (bras compris) peut faire gagner de précieuses secondes.
Sachant, comme il est dit dans les manuels nautiques sérieux, que «le rappel consiste à excentrer du poids par rapport à l’axe longitudinal du bateau afin de créer un couple de force (couple de rappel ou de redressement) s’opposant aux effets de la force du vent dans le plan de voilure (couple de chavirement)».
Et sachant d’autre part, selon ces mêmes manuels, qu’«un bateau avance plus vite avec une légère gîte mais un excès de gîte freine le bateau car il donne une force vélique orientée vers le bas qui appuie le voilier sur l’eau au lieu de le faire avancer».

Le Spi Ouest France par Yvon Salvador

Vendredi 30 mars

Pas de pot pour notre série on est sur le rond D juste devant la sortie du golfe du Morbihan en face de port Navalo, pour le vent c’est correct 3/4, parfois haut de génois mais on n’a pas le choix pour cette première manche. Tactiquement avec ce vent de NO, l’effet de cote suggère la droite du plan d’eau, mais avec un gros coeff de courant 95 et l’heure de la marée je choisi la gauche. Evidemment la flotte choisi la droite ce qui me permet de les voir défiler comme à la parade à la bouée au vent, avec en prime quelques broutilles de manœuvres légèrement « CHI,,,,S » notre place de 18ième sur 25 n’est pas imméritée.
Mais bon c’est la première, soyons zen et rentrons dans le match.

Le vent fraichissant je crains que dans le côtier de 18 milles prévu par le comité, ça monte aussi je prends le parti de changer la voile d’avant pour le solent malgré que tout le monde reste sous génois. Après un très bon départ de Pascal au bateau comité on envoi pour tricoter à droite du plan d’eau vers la bouée de dégagement mouillée à 1,5 nautique ,immédiatement nous sentons que nous sommes sous toilé ce qui ne nous empêche pas de passer 4 à cette bouée de dégagement après un excellent bord de prés. Le bord suivant au « Reaching » vers le Bugalet , le vent faiblissant , le changement de la voile d’avant sera mortel et nous voyons défiler toute la flotte ou presque, et puis tout s’emmanche à l’envers….. 20ième c’est la punissions mais elle est méritée

Samedi 31 mars

Pas très fringant ce samedi matin après « le pet au casque » de la veille, mais bon c’est la régate et si on a loupé le premier jour il en reste 3 pour ce refaire. La journée promet d’être ventée et déjà sur zone c’est du 4/6.avec de belles poussées. Pour cette 3iéme manche Pascal laisse la barre à GG qui nous fait un départ bâbord somptueux et ma fois nous sommes bien dans le match à part les traditionnels nœuds dans les manœuvres, dommage, mais au final une place de 10 nous convainc qu’enfin cela peut le faire. Cette 4ième et dernière course est à marquer du doigt de la malchance, après un très bon départ de Pascal au bateau comité un concurrent probablement « shooté » s’engage à notre vent beaucoup trop prés et nous ne pouvons éviter le contact (je réclame aussitôt). Mais, 10 minutes après, l’émotion passée, nous sommes au pré tribord amure prioritaire bien « quiché » par le vent, quand un concurrent en approche bâbord amure est en route de collision, à 3 longueurs (a vista de nas) je le hèle (plus prosaïquement je gueule tribord) mais il se maintient sur sa route alors !!!!! Malgré la tentative d’abattée en catastrophe voire désespérée, compte tenu des conditions de vent et de mer nous le percutons sur son tiers arrière. La suite est plutôt humide, nous nous retrouvons tous les 5 au bouillon, voiles à contre, bateau couché. Le concurrent fautif un superbe Half Tonner Belge un trou dans la coque abandonne, nous faisons de même, la tête de mât pliée entre autres. « Arret buffet » le spi ouest 2018 est terminé suite une malheureuse décision du Half, c’est ralant et frustrant pour nous, mais c’est la course et s’il faut l’accepter elle a parfois des contingences douloureuses. Si pour BLAKE c’est grutage et remorque pour un retour sans gloire, 5 autres « surprise » sont toujours en course. en particulier le remarquable SOUEZHADENN à E Lebeau certes local de l’étape qui fini à une bien belle 4 ième place de l’épreuve 10manches courues), pour BLAKE après avoir bien rêvé ce sera la cuillère de bois. En conclusion et malgré cette fortune de mer ce fut un fort agréable déplacement dans un lieu mythique qu’est La Trinité sur mer, avec un équipage super sympa et motivé mais s’il est vrai que le surprise peut courir hors monotypie, que ce soit en Osiris ou en IRC les questions relative à la jauge peuvent légitimement se poser quand à la réalité de l’égalité des chances entre les bateaux.

Yvon Salvador